
Tombe de Alix et Paul Milliet
Alix et Paul Milliet
PAYEN Alix (née MILLIET Louise, Alix) (1842 – 1903)
Alix Payen, née Milliet, est une ambulancière communarde française. Elle est connue pour la correspondance qu'elle a entretenue avec sa famille et qui a été publiée après sa mort par son frère le peintre Paul Milliet.

Alix Payen, par Paul Milliet
Mariée à l'âge de 19 ans à Henri Payen, un sergent de la Garde nationale, elle décide de le suivre sur tous les lieux de combats. Elle s'engage comme ambulancière au sein du 153e bataillon de la XIe légion. Pendant un mois, d'avril à mai 1871, elle est présente au fort d'Issy, au fort de Vanves, dans les tranchées de Clamart, à Levallois puis à Neuilly. Elle écrit des lettres à sa famille restée dans Paris dans lesquelles elle raconte la vie quotidienne au milieu des combats.
Son mari blessé et atteint du tétanos, elle se retire à Paris à la fin du mois de mai pour veiller sur lui. Il meurt durant les derniers jours de la Commune. Elle parvient à échapper à la répression versaillaise et se retire dans le phalanstère fouriériste « La colonie » près de Rambouillet.
Les lettres d’Alix ne paraissent qu’après sa mort et constituent un témoignage exceptionnel et remarquable, notamment à propos des détails sur la défense de Paris assiégé par les Versaillais. Michèle Audin a fait publier ses écrits chez Libertalia en 2020, sous le titre « C'est la nuit surtout que le combat devient furieux ».
MILLIET Paul (1844 – 1918)
Il est le frère d’Alix Payen et publia la correspondance de cette dernière après la Commune. Il était artiste peintre et écrivain.

Paul Milliet
Lieutenant, sous la Commune de Paris, à la 1re compagnie du 1er bataillon du génie, et chargé du logement à la caserne Lowendal, il est condamné par contumace, le 17 septembre 1872, par le 14e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique. Il est amnistié en 1879.
Il avait été caché dans le phalanstère La Colonie, fondé et animé par son père à Condé-sur-Vèsgre, près de Rambouillet. Il réussit à fuir à Rome où il s’installa en mai 1872.
En janvier 1898, il signe la première pétition dreyfusarde.
