La répression


Dès le 21 mai 1871, l’armée rentre dans Paris. Commence alors une effroyable chasse aux insurgés.  Elle sera dénommée la semaine sanglante. Exécutions  sommaires, simulacre de procès au Châtelet et au Luxembourg avec pour finalité la mort à la caserne Lobau ou dans les jardins du Luxembourg ou l’Ecole militaire. Bien d’autres lieux serviront d’abattoirs et de fosses communes. Les parcs Monceau et Buttes –Chaumont, square Saint Jacques en sont un exemple.

Dès le mois de juin 1871, vient la répression  légale. Plus de tuerie mais des emprisonnements. Plus de 36 000 prisonniers hommes, femmes et enfants sont dirigés vers tous les ports de l'Atlantique de Rochefort à Cherbourg dans l’attente d’être traduits dans les conseils de guerre.  Ces conseils de guerre au nombre de 26 fonctionneront jusqu’en 1878.  Les femmes sont réparties entre les maisons d’arrêts de  Clermont (60) Rouen (76)  Auberive (52) et Arras (62).

Les prisons étant pleines, des navires désarmés appelés pontons, ainsi que les forts sur les Iles de l’océan, serviront de lieux d’enfermement. Des enfants de 8 ans côtoient des adultes de plus de 70 ans. Ils y restent 2, 3 voire plus de 6 mois avant qu’une décision ne soit prise à leur encontre : non lieu ou enfermement dans une prison ou déportation en Nouvelle- Calédonie. Les enfants de moins de 15 ans condamnés seront dirigés vers la maison de correction de Rouen.  Près d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants décéderont durant l’instruction.

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Les communards déportés en Nouvelle Calédonie

Les condamnés aux travaux forcés, déportation en enceinte fortifiée, déportation simple effectueront leurs peines en Nouvelle-Calédonie.  Sept femmes sont condamnées à mort, leurs  peines seront commuées en travaux forcés à perpétuité à effectuer sur les Iles du Salut en Guyane.

Les convois vers la Nouvelle-Calédonie s’effectuent depuis les ports de Brest, de Toulon ou de Saint Martin de Ré. La traversée pour la Nouvelle-Calédonie dure au minimum 147 jours. Le scorbut fait des ravages parmi les déportés.

Une amnistie partielle fut votée le 3 mars 1879. 5 bateaux arrivèrent à Port-Vendres (66) entre le 1er septembre et le 12 octobre 1879. L'aministie totale est promulguée le 11 juillet 1880. Les convois débarqueront les déportés dans le port de Brest.

Pontons et prisons de la côte Atlantique de Rochefort à Cherbourg

Secteur de Rochefort
-           Fort de l’Ile d’Aix
-           Fort du Château d’Oléron
-           Fort d’Enet
-           Fort Boyard
-           Fort Fouras
-           Fort de l’ile Madame
-           Fort de Noirmoutier
-           Fort des Saumonards
-           Fort de l’ile d’Yeu
-           Pontons : La Foudre, L’Orne, L’Iphigénie, Le Pandore
-           Hôpital maritime de Rochefort

Secteur de Lorient
-           Maison de détention de Belle-Ile
-           Fort Port-Louis
-           Pontons : La Pénélope, La Prudence, La Vengeance

Secteur de Cherbourg
-           Fort des iles Chausey
-           Fort du Hommet
-           Fort de l’ile Pelée
-           Fort de l’ile Saint Marcouf
-           Pontons : L’Arcole, Le Bayard, Le Calvados, La Garonne, Le Rhône, Le Tage, Tourville, Ville de Nantes
-           Navire Hôpital l’Impétueuse

Secteur de Brest 
-           Fort Quelern
-           Prison de Brest
-           Pontons : L’Aube, L’Austerlitz, Breslau, Le Duguay-Trouin, Le Fontenoy, L’Hermione, La Marne, le Napoléon, Le Tilsitt, Ville de Bordeaux, Ville de Lyon, L’Yonne
-           Hôpital maritime de Brest
-           Navire hôpital La Renommée
-           Navire hôpital La Souveraine
-           Lazaret de Tréberon

Plan

Prochaines étapes

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